Challenge Betfair - Xewod

Quand en rentrant du boulot, j'ai vu le dernier post de Stefal, je me suis empressé d'aller lire la dernière folie de xewod qui est le nouvel OVNI des bloggers francophones. Il est même en passe d'en devenir une des coqueluches.

Bref, quand j'ai lu les termes du concours, çà m'a rappelé ma première secondaire (pour les belges) et 5ème (pour les français) où nous devions en guise de rédaction imaginer un chapitre d'un roman intitulé : "une île inconnue", la prof retenait cinq redac' qu'elle lisait en classe et nous élisions la meilleure d'entre elles qui servait de support au prochain chapitre qui était la prochaine rédac'. D'ailleurs, 2 chapitres sur 7 sont de moi dans ce livre qui traîne dans le grenier de mes parents.

Alors, le plaisir d'écrire, la compétition font que j'ai décidé d'y participer. J'espère que mon essai vous plaira, en voici la primeur avant que je l'envoie chez BETFAIR

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Londres jeudi 1 octobre 5h00 du matin, je n’arrive pas à dormir excité par ce qui m’arrive. Un truc de ouf ! je me retourne une énième fois dans ce lit King size pour constater qu’il est 5h04. Encore une heure et mon épouse resté à la maison (école oblige) réveillera les 2 grands. C’est un jour classique d’école pour eux. Pour moi, c’est un jour où ma vie et celle de ma famille peut changer, un jour à ne pas louper. Qu’est-ce qu’ils me manquent !!
Tout défile dans ma tête ! Comme quoi la vie et le destin sont vraiment insaisissables.
Tout a commencé bêtement 3 mois plus tôt, j’avais loupé (absent le jour J) le championnat Heads-up des Bloggers qu’Etienne de BETFAIR m’avait proposé de faire pour une place à un tournoi qui ouvrait les WSOPE de Londres ( le Free Million Dollar Game).
Bref, par curiosité, j’avais téléchargé Betfair pour regarder les Heads-up et puis pour joindre l’utile à l’agréable, je m’étais inscrit à un freeroll à 100$. Petit field, pas de pression, une dose de chance et me voilà à la tête de 11,9$. Dans la foulée, je m’inscris au 2$ rebuy et le tournoi est commencé depuis 25 minutes quand je remarque que c’est un satellite pour le Main Event des WSOPE. Que je suis con, ma chance d’y aller est vraiment infime, çà m’apprendra à ne pas regarder l’intitulé du tournoi.
Londres 1/10/2009 5h29, je suis en train de sourire bêtement dans cette chambre d’hôtel spacieuse londonienne. Je me revois encore pestant dans ce rebuy ne sachant pas encore que 2 semaines plus tard (26 juillet 2009 pour être précis) je serais en possession d’un précieux package pour le main event des WSOP offert par Betfair. Oui, oui, je me revois, seul en caleçon debout gueulant sans faire de bruit pour ne pas réveiller femme et enfants scrutant mon écran pour être sûr que je ne rêve pas.
Londres 1/10/2009 10h32 Putain, faudrait que je bouge, je suis mort de fatigue. Allez David Bouge-toi ,une bonne douche, un coup de fil à Manou (mon épouse), un bon petit déjeuner anglais ( si mon estomac le permet car je suis « a little « stressé et en route vers la table finale du main event.
Sous le jet d’eau chaude qui fait un bien fou à mon corps fourbu, mon esprit s’évade à nouveau pour retrouver les souvenirs de ces derniers jours.
De mon arrivée à Londres, de mon émerveillement moi le gamin de 38 ans !!! devant ces joueurs pros « entraperçus sur le net et à la TV, de cette boule au ventre m’accompagnant au siège 7 de la table 37 de ce day 1b, de cette gorge sèche en découvrant ma première main de mon premier gros tournoi « Live », un AA tant redouté par Lesage88, autre blogger expérimenté, lors de son premier EPT, de cet adrénaline qui m’a envahi lors du all-in de mon adversaire (riche russe) sur flop A5Q pour brelan floppé pour les deux et cette peur du one outer de l’élimination la plus rapide de l’Ouest et ce soulagement quand la main gagnée, je me retrouve à la tête de 60000 jetons dés la première main, ce day 1 fini dans les 20 premiers place que je ne quitterai plus jusqu’au demi-finale, de cette journée passée à la gauche de Gus Hansen, de cette sensation de bonheur au moment du all-in and call qui me donna l’honneur de disputer cette finale, cette sensation d’allégresse quand j’ai vu le buzz que ma performance faisait sur la communauté du poker « online » , il est temps de revenir sur terre et de m’habiller.
Londres 1/10/2009 13h00 je suis en route vers la gloire. Enfin, je n’en mène pas large même si parler à mon épouse m’a fait du bien et que même la 9ème place (90.000 euro – nonante en belge)fera plus que du bien aux finances familiales et accessoirement à ma bankroll. J’ai mis ma tenue djeuns (sweat à capuche. Malheureusement, table finale oblige, Elvis Presley ne m’accompagnera pas aujourd’hui.
Londres 1/10/2009 14h10 on vient de m’appeler au micro, les flash crépitent, les spots de la télévision m’éblouissent, je marche d’un pas assuré ( mon dieu, où sont les toilettes ?)
Je m’assois, çà y est j’y suis, reste le plus dur à faire c'est-à-dire pas passer aux yeux du monde entier comme le donkey belge. Je dévisage mes adversaires un à un, siège 1 Scarpozzini (amateur italien beau gosse qui m’énerve déjà, siège 2 Sandra Naujoks (mon dieu des yeux de folie !!), siège 3 Elky ( il est loin de moi ouf) siège 4 Timex, siège 5 Pernfors le scandinave de service, siège 6 Jason Mercier (ouh là là) siège 7 Jeff Lisandro ( y a pas à dire, il pourrait jouer dans Soprano), siège 8 Matusow (beaucoup plus sympa qu’on le dit , lui et moi on se quitte presque plus depuis le day3) et siège 9 (l’abruti de service qui se demande dans quelle galère il s’est fourré, enfin une galère à minimum 90000 euro, c’est pas vraiment une galère mes amis !)
Shuffle up and deal vient de retentir, les cartes volent, me voilà parti à la conquête des 980.000 euro.
Première main 59, je croise le regard de Sandra (mon dieu que des yeux !!) je jette. La route est encore longue.
One time baby, just one time please !!